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SAISON 8 SAISON 8

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L'insurrection qui vient(4/8)

du 29/03/2019 au 04/03/2019
13 commentaires
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Dans certains becs d'oiseaux plumés ou dans le vent se trouvent les graines.
Dans les champs sans effort nos bottes s'enfouissent goulument dans les plus belles bouses des vaches - j'épouse les vaches dès les premiers matins de pluie. Ce jour-là, Dj Paltan s'est levé tôt pour aller chercher l'arme de tonton dans le placard de la cave où on range aussi les bottes. Ses petits poings fermés à demi, il a traversé le couloir où était suspendue la clé qui ouvre l'armoire puis est remonté dans sa chambre. Il a juste déposé la clé sous son oreiller pour ne pas oublier. Une bonne journée de sommeil avant de se décider, DJ Paltan s'endort.
Vers sept heures c'est le bol de céréales qui s'est installé seul sur la table de la cuisine. Les motifs de la nappe attendent l'arrivée de JAPHET avec délectation.  Ils ont été programmés par l'Institution Crapuleuse du Grand Capital et s'autorégénèrent à chaque fois que JAPHET pose son regard sur eux. Les céréales croustillent de plaisir. JAPHET va bientôt partir au travail en étant parfaitement réinitialisé. Paltan à l'étage s'est mordu malencontreusement la langue dans son sommeil mais rien de grave.
La voix ne se déclenche que lorsque quelqu'un franchit la porte pour aller vers l'extérieur. La voiture de JAPHET est mise à disposition et dans les haut-parleurs la voix se diffuse d'elle-même pour rappeler au cerveau quelques rudiments. Mais le petit déj de JAPHET a été particulièrement abrutissant ce matin et son chauffeur l'attend. Le temps de la porte entre-ouverte, la voix s'abstrait dans l'interstice et diffuse des images à ceux qui dorment encore. Une mélodie bienveillante fait pleuvoir quelques gouttes d'un nuage attristé. Juliette reste dans son lit, au douzième étage de la résidence.

Il est huit heures. Samejane a des projets. Le rock c'est son truc, il aime bien balancer la sauce au réveil. Aujourd'hui y'a pas de boulot et demain non plus. En général il glandouille dans sa chambre jusqu'à ce qu'il ait vraiment faim. Il finit par descendre à la cuisine en s'abstenant de regarder le truc en toile cirée qui recouvre la table. Il choppe une binouze dans le frigo et remonte en vitesse dans sa chambre. Aujourd'hui, comme si la guitare lui avait transmis par miracle un pouvoir nouveau, il se met à parler une langue étrangère. Neuf heures ! Cachette à branlette se fait un petit plaisir avant de sauter du lit et hop faire Pipi ! Il tente un mouvement rotatif pour établir le lien d'une première connaissance avec le monde. Il se souvient dans les profondeurs, de temps alternés où les voix graves et les voix aigües racontaient la binarité d'un duel avec grâce. Il ne sait qui sait ce qu'il reste d'amour...

Il est dix heures. Harris Dès dort au deuxième, première à gauche, porte rouge. Il a écouté la radio ce matin d'une oreille distraite. La révolution communiste ou la tradition communiste ? Temps pis que tant soit mieux, un tapis au milieu de sa chambre donne pile-poil au dessus de la chambre de Paltan endormi sur la clé des armes. Il se peut que Harris monte au septième un de ces quatre.
Il est onze heures, Altorosa a déjà fait les dents, le yoga, téléphoner maman, acheter éponges et papier toilette pour coloc, accompagner enfants école demis-frères, beau-papa nourrir, récupérer passeport, imprimer lettre de motivation, déposer contrat assurance, impôts, virement, elle s'est levée avant Paltan aujourd'hui mais n'a même pas encore pris son petit déjeuner. Ouf !!! Une pause, café, bientôt midi, un sms de Frederic Lardon, répondre.
Lardon habite au cinquième à côté de Jambon. Leurs chambres sont séparées par Fenêtre. Il est midi, grosse insomnie cette nuit, purée d'insomnie qui fait tourner la moulinette, il attrape cinq Spinodons sur sa table de chevet. Ceci est un médicament pour le tout. Altorosa : tkt. Lardon : je peux passer ?
Il est une heure de l'après-midi. Le ciel semble bleuté par l'atmosphère naturelle mais quelque chose de plastique mou laisse à désirer la pureté de l'air.  En s'endormant hier, Mattéô a oublié de décoller le chewing-gum qu'il avait balancé dans le ciel. Il ne voit que rarement le ciel. En vérité il habite à la cave. Et c'est de là son insouciance.
Il entend deux voix. Il est une heure et deux heures. Il entend Nescio qui s'est pitché la demi-tronche au sixième. Paltan de se la détripler au septième toujours qui dort sur sa clé. Champ de bataille, dans la chambre de Nescio, son miroir ne déforme que l'espace. Un médecin lui a recommandé de ne pas s'enchérir d'objets paradoxaux et d'éviter les champs magnétiques. Le vieux chewing-gum collé dans le ciel aujourd'hui le rend un peu anxieux.  JAPHET va rentrer du travail vers six heures et ramènera les vivres à la maison. Ne vous inquiétez pas. Altorosa sera toujours vive pour recourir aux nécessités. Juliette programme le bien-être de chacun. Sympou est là pour nous élucider les problèmes mathématiques les plus techniques. Ne vous inquiétez pas. z00keep nous organisera des mini raves dans le jardin, secrètes et tendres qui feront les trèfles pousser par milliers et les abeilles célébrer chaque fête. Je regarderai par Fenêtre tous les mooves de nos existences. C'est l'heure du goûter. Pains au choc jusqu'à nouvel ordre. La mini techno de z00keep va durer mille heures.
Il est cinq heures. Ryla Cosnyk est descendu à l'aise dans ses baskets à la cuisine pour casser du sucre en morceaux. C'est comme ça qu'il fabrique la poudre. Une fois la poudre faite, il la dépose dans des cubes avec un peu d'eau pour reconstituer le morceau de rap. Il vit au cinquième. C'est son chiffre préféré.
C'est l'heure de la réunion journalière. Demain à la même heure Born On Useless a prévu d'aller chercher le pain. Vote à main nue ! Le grand débat est lancé. Femme boulangère ou voisin noir ? Mattéô garde les yeux entre-ouverts au ciel bleuté, Altorosa prend des notes, Sympou fait semblant d'avoir un truc collé sous sa chaussette, Bobyman clapote la surface de la table en faisant tourner des petits papys discrétos, Paltan est toujours pas descendu de sa chambre, Fenêtre reste ouverte mais sans voix, JAPHET est pas rentré du taf, Cachette s'en fait une petite en scred, Harris Dès se sert les coudes à lui tout seul, Lardon est sous l'effet du Spinodon, Nescio est assis et debout à la fois, Ryla Cosnyk fabrique des cubes de poussières surgelés, Juliette est restée dans sa chambre pour programmer les messages à diffuser en cas de décès, z00keep est dans le jardin, il kiff et il fait Pipi aussi, Born on Useless commence à en avoir marre de cette bande d'abrutis défonceman, il ramènera le pain quoi qu'il en soit ou quoi qu'il en soit !
On entend au loin s'approcher les pas humides de Torticolic qui s'avance mollement vers la maison. Trop tard, il est déjà sept heures et il pleut. Il aurait aimé participer au vote...  Le peu pleut d'une journée sans pouvoir. Torticolic dépose un gros sanglier mort sur la table à manger du salon, et sa tête à côté, sa propre tête couverte de cheveux collés de sang mêlé aux feuilles de son dernier automne. Dans un souffle final il s'évanouit devant le regard apeuré d'Altorosa qui immédiatement compose le 15. GENTIL déboule à toute blinde. On m'a appelé ? Elle sort son matériel de travaux manuels et recolle la tête de Torti avec de la glu. Le sanglier a trouvé cette mise en scène ridicule. Il se lève et dit poliment bonsoir à l'assemblée.
MarieClaudeMarais était coincé dans l'ascenseur pendant le spectacle. Il était coincé d'ailleurs depuis huit heures du matin et personne ne s'en était rendu compte. Pas grave, il a l'habitude de ce genre de situation et il en a profité pour réfléchir. Oui, réfléchir... à des choses qui font réfléchir. C'est de cette façon qu'il a réparé l'ascenseur. Jambon cru bien faire de s'excuser au nom de tous de cette inattention collective. MarieClaude en fut touché. On alluma un feu pour expérimenter une toute nouvelle danse inaugurée par Jambon, une danse médiévale à l'effigie de la volonté d'harmonie et de bienveillance qui nous unissait. Boulangerie chevaline s'autorisa un petit pogo brioché en fines tranches dont les miettes retombaient scintillantes à la lueur du feu. 
Il est neuf heures. L'horloge vient de se remettre au présent. VeryNo a le smile. Il kiff la nouvelle vibe. L'insurrection est un souvenir de l'ancien temps, ce temps où les flutes, le feu, le pain, le serpent et le cheval ainsi que le voyage en mer étaient interdits. Installé au fond du canap, il balance un inconsidérément gros sourire de réconfort à Pezpez ainsi qu'un clin d'œil discrètement charmeur. Pezpez vient alors s'asseoir à ses côtés.
-Tu sais VeryNo, il est si facile d'écouter les plus grands et les plus fort que moi.
- Oui Pezpez.
- Je pourrais très bien me contenter qu'on se passe de moi.
- Ha ça non, Pezpez !
- J'ai pas la panoplie, j'ai pas la répartie, je laisse dire les gens...
- Je comprends.
- Mais là dans ma poitrine, il y a quelque chose qui me chagrine, qui prend son élan. Je veux crier dans le vent, gerber toute ma rage et mes larmes, m'endormir dans le vent, pleurer jusqu'à déposer les armes.
- Oui.
(solo de Jambon)
- J'ai mangé toutes les couleuvres de l'arc-en-ciel.
- Wouhou ! T'es sûre que c'est "manger" ?
- J'ai laissé les pas des géants me réduire en miettes.
- Wouhou !
- J'ai laissé le feu et la glace me brûler le vent. J'ai remercié le monde en souriant. Maintenant je n'ai plus le temps.
- T'as bien raison ! s'exclame Paltan d'une voix forte.
Paltan s'est finalement levé. Il est descendu jusqu'au salon et il a l'air carrément en forme. Il débarque avec Bobymec. On dirait qu'ils ont un plan. Effectivement, Boby a installé une machine dans le jardin, un truc qu'il a fabriqué au boulot, une machine à faire tourner les petits papys. Ça intéresse tout le monde cette affaire. On hésite à y aller cependant mais Jambon tranche. On y va !
Effectivement, sur le point de ces dix heures du soir, on découvre la finesse artisanale d'une technologie subtile faite de boiseries et d'aciers rares, que la science a produit grâce à des fonds privés, des subventions honteusement mendiées en l'échange de lettres de motivations certifiant sur l'honneur la conviction d'un espoir de mondes meilleurs. La révolution des petits papys se fera limitée ou à contre-chance. Nos voitures se feront garer à double tronches, l'on peut supposer. L'insurrection, et pour se faire il suffira de tourner la manivelle dans la chance des aiguilles d'un monstre. Quelque chose de simple et bien.
Chacun son tour, on essaie la machine avec succès. C'est au tour de The Guy. Quelque chose accroche. C'est au niveau de la zipounette. Oups je crois qu'il s'est entourloupé la zipoune dans la machine-à-papy. La patapoupouille s'est enraillée. Vite ! Les petits papys se libèrent !!! Altorosa compose le 15 sur son téléphone. GENTIL rapplique au quart de tour avec son petit ciseau à bistouquette. Le scum manifesto se déclenche dans les hauts-parleurs de la cour et du jardin. Tous les hommes s'enfuient vers la forêt. Les femmes regardent curieuses cet événement rare et mouvant. C'est à ce moment-là que je me suis sentie l'incapacité de ne pas réagir à ce qui allait porter le nom d'injustice. Arrêtez tout ! Ce n'est pas la bite qui fait l'aumône. C'est moi ! J'ai besoin de un euro s'il vous plait. Bobyman désactive sa machine tandis que Pipi me tend un billet de 10.  La situation est calme. Malgré la dangerosité du progrès scientifique, je donnerai mon billet à l'Institut Pasteur.
Il est onze heures. Quelle belle cielle lunaire. Turbo Manouche a été un peu affecté par l'événement. Il serait bénéfique qu'il détruise un objet produit par la modernité car ses nerfs sont fragiles. La neuropsychiatrie recommande la télévision dans certains cas. Il est évident qu'une télévision ne ferait pas de mal. Mais il n'en existe plus depuis le temps des petits papys. Turbo Manouche est sur les nerfs. Ça va péter dans les chaumières et d'une seconde à l'autre ! Boby est plus rapide que jamais sur ce coup. Il fabrique un truc en forme de télé en s'inspirant de vieilles brochures.
Turbo Manouche se rue instinctivement et furieusement sur l'appareil moderne. C'est ainsi que des morceaux de cervelle se voient jaillir tels des boyaux de pensées mammifères en plein ciel, se mêlant aux autres liquides sanguins baignés dans l'immondice des fluides de reproduction circulaire de l'espèce humaine aussi malade que les oiseaux sont fous et retombent en plumes sur le coin angulaire de l'écran plat.
Turbo se sent maintenant un peu détendu.
Quelle heure est-il ? Il est minuit.
Les villageois s'endorment. Le loup garou se réveille. Tout le monde rêve.

Il est sept heures. Paltan descend les escaliers en chaussettes. Il est résolu à ouvrir l'armoire de tonton ce matin. A petits pas pour ne pas réveiller Mattéô, il se glisse jusqu'à la cave, et sort la petite clé de la poche de son pyjama. Il l'introduit dans le verrou et tourne la bobinette. Des milliers de billets entassés en piles débordent de la penderie. Il y en a tellement que Paltan, effrayé, remonte à la cuisine à toute blinde sans même avoir pris le temps de refermer la porte du placard.
Pipi est là assis, insouciant, les yeux brillants et le visage serein. Son sourire léger laisse présager une douce journée. Paltan un peu confus, demande à Pipi si il a déjà vu un billet de banque. Pipi le rassure, et calmement lui explique que c'est avec ces morceaux de papier qu'on pouvait échanger par exemple une vache contre trois poules. On ne demandait cependant pas l'avis aux personnes concernées. Pipi lui révèle aussi qu'il y avait des bouts de métal plats en rondelles qui avait moins de valeur que le papier. Il fallait beaucoup de bouts de métal pour obtenir un chou par exemple, alors qu'avec un seul bout de papier on pouvait facilement en obtenir cinq ou six. Ce procédé obscène a disparu lorsque les petits papiers se sont mis à se faire tourner et être partagés.
Pffiou !!! s'exclame Paltan. Il remonte dans sa chambre.

Pipi reste assis à la table sans bouger jusqu'à l'arrivée de Samejane. A neuf heures Samejane a faim. Il descend choper une bière dans le frigo et remonte à son étage. Pipi l'a observé passer comme une ombre qui dérive sur un mur, un souffle de vent déplaçant agilement les ondes fragiles de l'air, de rien, et il a souri. Il est neuf heures. Sa rêverie se voit interrompue par le système d'alarme déclenché par Tedy Seymour.
Tout le monde descend à la cuisine.

Le robot Tedy alerte l'absence de JAPHET et la présence de billets de banque dans la maison. Mais oui, JAPHET n'est pas rentré du taf hier soir. Pipi ne s'est rendu compte de rien. Il était absorbé telle une éponge l'aurait été dans son eau de vaisselle, fusionné, partageant le même frisson que les bactéries dans leur liquide. Paltan se précipite à la cuisine. Tout le monde est un peu inquiet.
Ultra Kabron insère une disquette dans le robot Tedy afin de localiser JAPHET et le flouze. Ça semble indiquer quelque chose qui ne ressemble pas au nord ni au sud, et non plus pas à l'est ni à l'ouest, une géolocalisation inconnue. Juliette au douzième, profite d'un silence opportun pour diffuser une musique apaisante avec un peu de scum pour remettre les idées de chacun en place.
Etienne Cloarec ne s'est rendu compte de rien. Il a passé la nuit au poste de police. Il lui manque à présent un œil, un chasuble et deux mains. Quand il rentre à la maison il est déjà dix heures. Le ciel est ble. Ultra Kabron lui suggère de ne pas changer de mains. Il lui confectionne cependant deux petits râteaux. Etienne a l'habitude de s'en prendre un de temps en temps. Et pour son œil je lui ai prêté une lentille de contact.
« Aux alentours de onze heures, nos régions ont du talent. Les racines, les troncs des chênes, les épines des pins, traversent insolemment les saisons, les buissons font bruisser des secrets ardents, les forêts entières se décuplent en milliers d'autres forêts entières. Les racines des romarins et leurs petites mains grattouillent la surface des ventres moelleux. Un ver de terre se tortille de rigolade. Le thym teint. Et nous n'approcherons jamais ce domaine qui se fait si bien sans nous. Signé : la police.»
Sympou a trouvé cette lettre dans la boîte aux lettres ce matin. Il emprunte le haut-parleur de Juliette pour diffuser le courrier du jour. Il diffuse aussi un message privé adressé à Mattéö : « Votre chewing-gum vous attend sous la chaussette de Sympou.» Puis Tedy Seymour prend le micro pour récapituler la situation : Absence : JAPHET + chasuble; Présence : pognon + chewing-gum. Plat du jour : Pipi aux Onion + Vomit sur Lardon et/ou Branlette de Jambon.

Tout le monde a faim. Il est bientôt midi et une petite techno dance z00keep pavé coupé décollé s'impose avant le repas.
Sympou aimerait résoudre ce problème de chewing-gum, mais l'énigme Pognon/JAPHET lui semble primordiale. 

Il ne sait pas vraiment trop grand chose. Il glisse sur une poussière et s'entortille dans un ver de terre avant d'arriver à Tedy. Tedy lui propose un entretien privé en salle D12.
En D12 il fait obscur mais frais. La cellule, du latin cellula « cellule de moine » est l'unité biologique structurelle et fonctionnelle fondamentale de tous les êtres vivants connus. C'est la plus petite unité vivante capable de se reproduire de façon autonome, lui explique Tedy. L'existence des cellules a été découverte en 1665 par le naturaliste anglais Robert Hooke, qui leur a donné le nom latin cellula en référence aux petites chambres occupées par les moines dans les monastères. JAPHET se trouve dans un flagelle à la surface d'un procaryote. Et cela lui permet de se déplacer et de communiquer avec d'autres cellules. Et pour le fric, il est à la cave.
Sympou a compris le message. Il décide d'aller à la cave. L'ascenseur est occupé par MarieClaude. Sympou prend donc l'escalier. Arrivé à destination, il découvre une montagne de billets amoncelés sur le sol. Il comprend tout ! le boulot <---> les thunes ! Ça fait sens ! JAPHET a probablement travaillé à son insu pour une entreprise qui fabrique des vieux billets dégoutants !
Il est quatorze heures, Sympou appelle Pathétiques Etrusques qui contacte immédiatement les vieux jazzmen de l'ancien temps pour savoir si ils n'auraient pas croisé JAPHET dans une quelconque tuyauterie. Malheureusement il est treize heure chez les jazzmen. Impossible d'intercaler les intervalles, ça ferait exploser le futur. Au moment où Altorosa tente de composer le 15, Onion a une idée. Essayons les ondes radio !
À quinze heures, Onion installe le poste de radio dans le jardin pour que tout le monde puisse écouter. C'est génial ! Il arrive à capter les ondes bretonnes. Un message se diffuse tandis que l'air de la mer refoule le flux des écumes sur les rochers et les algues mouillées. On perçoit distinctement des mots qui ont l'air de former une phrase. Mais la communication est interrompue par le son d'une bombarde, d'une cornemuse écossaise et de percussions.

C'est un très joli bagadoù. La gamme tempérée semble indiquer que JAPHET se trouve bel et bien dans l'intervalle chromatique d'un quart de thon.
La voix revient. On dirait une femme. C'est peut-être la maman de JAPHET ? Elle articule clairement un message. Mince !  Zut de zut, ça a coupé ! Mais quel merveilleux gwerz soudain vient se répandre à nos oreilles délicates et douillettes ! L'air marin s'adoucit. Et c'est le silence.
Le soleil affleure les herbes. Il est déjà dix-huit heures, l'heure de passer Tondeuse. On arrose plantes et légumes, Onions et bulbes d'aulx. Des jets d'eaux tournoient dans le jardin et forment en arc au ciel des voûtes lumineuses. Pezpez joue dans les couleuvres pendant que Mission Locale observe les mouvements des nuages. Des ombres traversent les prismes. Des lueurs inondent aussi l'obscurité des ombres.
A dix-neuf heures, une poule pond un œuf.
Il est vingt heures, c'est l'heure du passage du druide. Le sable et la mer soufflent tous leurs grains et leurs vagues. L'écume recouvre tout sur son passage, même un escargot tout mou : raconte le druide. « Dans la forêt et près d'une source, les escargots sous leurs salades cachent l'empreinte des mondes qui mollement disparaissent... Sous le regard absent des yeux, du cœur et de la raison, sous ses contours de coquilles émiettées, s'effaceront les traces de pas, de surtout pas emboîtés, défilés de pâtes de fruits en cortège, traces de plus jamais, les rond papys se tapiront. »
Le druide passe son chemin. Young Yoga se retire. Tout le monde a trouvé ce discours éloquent mais quelque peu énigmatique. Si vous aviez vu la tronche de Jambon !
Circonspect, Cachette se masturbe publiquement. C'est beau.

Turbo Manouche par contre n'approuve pas du tout ce genre d'élocutions procédurales qui lui semblent totalement manipulatoires et déplacées. Il est possible qu'il se voient dans l'obligation de détruire un objet d'une seconde à l'autre. Dans la crainte, tout le monde se précipite dans la maison pour aller y chercher les plus précieux objets.

Une magnifique casserole en inox n'y fait rien. Le portrait de Van Gogh peint par l'oreille d'Onion, mauvaise idée. Pipi tente une barbe-à-papa, sans succès. Gajeb a une idée. Le flouze de la cave de la maison des participants du marathon de la semaine d'avril de l'année 2019 du calendrier breton ! C'est extra ! Turbo se déchaîne ! Il prend un marteau et tape sur les billets ! Il tape si bien en rythme que dans sa vigueur, il entraîne Henry Vomit dans une transe chamanique inespérée. Henry s'agite en remuant les membres postérieurs. Il est traversé d'abord par l'esprit d'une chèvre pashmînâ puis par celui d'un esturgeon d'Oussouri. Un autre esprit vient le visiter, celui d'un baryton lyrique italien du dix-neuvième siècle. Henry est devenu un véritable Barbapapa. Voilà maintenant qu'il incarne une amétrine de La Gaiba.

C'est alors que JAPHET se manifeste au travers du corps de Vomit sous la forme d'un magnifique thonidé tropical. Quelle surprise! Alors que personne ne s'y attendait plus. Fenêtre s'entre-ouvre à l'étage. Un soupir de soulagement la traverse tandis que JAPHET s'abstrait peu à peu du corps épuisé de Vomit.

Andy 2 sèche ses larmes et distribue du Sopalin à tout le monde.

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Les lois du Marathon

Un morceau (poème, chanson, cri, blabla, instrumental, recette, râle, solo...) à composer dans la semaine (sauf en cas de saison hardcore, voir ci-dessous), en rapport avec le thème, a envoyer avant les mercredi minuit.
  1. Le premier a poster gagne un max de points rapidité, mais chronique (vidéo, texte, dessin...) les morceaux de la semaine passée.
  2. Il ne peut pas être premier 2 fois de suite, non mais.
  3. Le 10ème à poster choisit le thème de la semaine suivante.
Il n'est pas obligatoire de poster toutes les semaines, mais les points n'augmentent évidement pas, pardi.

SAISON HARDCORE

De retour pour un nouveau type de marathon en mode brutal, pour les vrais :
1 thème = 25 participants, et non plus une semaine...
En 6 manches.
Le 10ème joggeur poste le thème suivant comme dab, 12 points♥ chacun, mais arrivé à 25 titres, le lecteur se ferme tout seul, c'est réellement hardcore !!!
les nouveaux participants s'inscrivent sur lemarathondelasemaine@gmail.com,
les anciens gardent leurs identifiants, début le mercredi 5 septembre 2018
vers 21 heures jusqu'à...??? Paye ton experience

Système de points

Le premier à poster son morceau gagne x points, x étant le nombre de participants. Le deuxième x-1, le troisième x-2, etc...Jusqu'au dernier, qui gagne donc 1 point.
Mais attention !!! chaque participant donne 10 points ♥ à qui il veut (repartis ou pas) de la sélection de la semaine passée..S'il ne les donne pas à temps, ils lui sont retirés de son score ! bzbzzbaam, c'est fun.

Ainsi, même le dernier, s'il a composé un méga-tube ultra raccord avec le thème, peut gratter le haut du classement...
SIMPLE COMME SAUCISSE! Le gagnant aura droit a un truc.

New : Le marathon est sur mobile !